Le Gourbi, habitation rudimentaire faite de branchages et de terre sèche, synonyme de pauvreté.. Pour certains le gourbi est un habitat caractéristique de population passant de la vie nomade à la sédentarisation. Suite aux spoliations territoriales liées à la colonisation, la vie pastorale s'arrête, les hommes deviennent ouvriers paysans, fellahs ou khamès. Les familles se fixent alors dans des gourbis, sans la moindre possession d'un petit lopin de terre. Parfois la construction est constituée d'un habitat entre la khaïma et le gourbi, constitué d'un mur de pierre pour abriter des vents et d'un toit en toile.
description « d’Albert Camus » dans Alger Républicain, 9 juin 1939
Il est difficile de se faire une idée des conditions dans lesquelles vivent les kabyles si l’on n’a pas visité leurs villages. Je ne le referai pas, après tant d’autres, la description d’un gourbi kabyle. Mais il me faut cependant rappeler qu’il se compose d’une pièce unique séparée en deux parties inégales par un petit mur de quarante centimètres environ. Dans la plus petite de ces parties vivent les bêtes et dans l’autre les humains. Au-dessus de l’endroit réservé aux bêtes, des claies de branchages forment une sorte de grenier dans lequel l’habitant place ses provisions, quand il en a. Ainsi le Kabyle peut, d’un coup d’œil, parcourir toute ses richesses.