Jean Geiser : il naquit en Suisse, arrive vers 1852 en Algérie à l’âge de 2 ans, Son père essaye plusieurs activités avant de se lancer dans la photographie avec l'aide de Antoine Alary, qui meurt en 1854 et sa mère s'associe à A Alary pour continuer l'entreprise qui devient familiale. En effet les trois frères Geiser (Louis, James et Jean) vont faire de la photographie mais les deux aînés meurent assez jeunes entre 1868 et 1872. Antoine Alary est leur mentor, il délaissera la photographie vers 1868- 1870. Jean-Théophile reprend le commerce familial tenu pendant 20 ans par sa mère en 1873, il épouse Juliette Ducros en 1874, neuf enfants naîtront mais quatre de ses fils mourront très jeune. Elle le seconda admirablement au magasin lors de ses déplacements et appris même le métier et devint une grande professionnelle.
Il aime à parcourir le pays, rencontrer les gens et immortaliser des évènements. Il est un précurseur dans la carte postale et la photographie évènement destinée à la presse écrite. Son œuvre photographique est immense, de son salon 9 rue Bab-Azoun, il participe à plusieurs expositions et gagne de prestigieux concours, qui lui donnent une renommée nationale et quasi internationale. A partir de 1897 il se lance dans la carte postale, il possède un stock de photographies prise depuis 30 ans a été une aide vitale pour l'édition, les villes et villages ont peu changé durant le dernier quart du 19e siècle. Dans les scènes et types Jean Geiser semble avoir aimer passionnément photographier les "mauresques" visages féminins anonymes de prostituées en grande partie plus ou moins habillées et parfois en tenues folkloriques n'ayant rien à voir avec la réalité mais qui amusent et plaisent aux français métropolitains en voyage ou en mission comme les militaires. Il est un esthète, ses clichés sont d’une grande qualité, il éclaircit le pourtour de ses cartes postales pour mettre en valeur ses modèles